LES 7 HABITUDES (1-2-3)




Les 7 habitudes de ceux qui réussissent
tout ce qu’ils entreprennent
résumé du livre de Stephen R. Covey

« Nous sommes ce que nous répétons chaque jour. L’excellence n’est alors plus un acte, mais une habitude. » Aristote

Qui sème une pensée récolte une action ; qui sème une action récolte une habitude ; qui sème une habitude récolte un caractère ; qui sème un caractère récolte un destin.

Définition d’une habitude
Point de rencontre de la connaissance : « que faire, pourquoi », du savoir-faire : « comment faire » et du désir : « vouloir faire ».
Apprendre et ne pas faire, ce n’est pas apprendre ; savoir et ne pas faire, ce n’est pas savoir.

Définition de l’efficacité : respecter la poule aux œufs d’or
Equilibre Production / Capacité de Production (P/CP) ou comment utiliser à bon escient les œufs d’or et ménager la poule.

La victoire intérieure : Les paradigmes de l’indépendance

I.  SOYEZ PROACTIFS
Principes de perception individuelle

Nous ne sommes pas nos sentiments, ni nos humeurs, ni même nos pensées. Le simple fait que nous puissions y réfléchir nous en distingue. C’est la conscience de soi qui nous différencie des animaux et nous donne notre pouvoir.

Le miroir social
Tant que nous ne prenons pas en compte notre propre manière de nous voir – et de voir l’autre – nous sommes incapables de comprendre comment l’autre se considère, se ressent et voit le monde : nous ne faisons que projeter nos intentions sur ses comportements. C’est ce que fait le miroir social.
Le miroir social utilise trois grilles de lecture, largement acceptées : le déterminisme génétique, psychique (éducatif) et social. Ces « cartes du territoire » sont fondées sur la théorie du réflexe conditionné qui ignore la possibilité de la liberté humaine.

Entre stimulus et réponse
Victor Frankl a montré qu’entre ce qui nous arrive – le stimulus – et la réaction, existe un espace de liberté où nous pouvons choisir notre réponse. Nous pouvons cultiver notre petit embryon de liberté et le faire grandir grâce à :
La conscience de nous-mêmes (notre unicité)
Notre imagination
La conscience de nos valeurs, indissociables des lois naturelles
Une volonté indépendante qui nous permet d’agir en accord avec nos principes.
Parce que nous sommes, par nature, responsables (capables de réponse), nous pouvons affirmer que nos vies ne sont guidées par notre propre conditionnement et par les circonstances que dans la mesure où nous acceptons, par décision consciente ou par défaut, de nous laisser diriger par eux.
La faculté de subordonner une impulsion à une valeur constitue l’essence même de l’individu proactif. Les réactifs se laissent piloter par leurs impressions, les circonstances, l’environnement. Les proactifs se dirigent en fonction de valeurs auxquelles ils ont sérieusement réfléchi, qu’ils ont sélectionnées et qui sont devenues des valeurs internes. Leur comportement découle de leurs décisions et non de leur condition.
Tant qu’un individu n’a pas eu la force de se dire honnêtement qu’il est aujourd’hui ce qu’il est à cause des choix qu’il a fait hier, et tant qu’il ne s’en persuade pas profondément, alors il se trouve dans l’incapacité de choisir autre chose.
« Ils ne peuvent pas nous enlever notre dignité si nous ne la leur cédons pas. » Gandhi
Nos expériences les plus pénibles sont le creuset dans lequel se coule notre caractère et se développe notre pouvoir intérieur.
La proactivité fait partie de la nature humaine, tout comme les muscles qui, même endormis, sont là. Proposer à un individu de prendre l’initiative en utilisant ses propres ressources, c’est le soutenir sur la voie de son autonomie.

Distinguer notre cercle de préoccupations et notre cercle d’influence
Le cercle d’influence réunit les préoccupations sur lesquelles nous pouvons avoir un impact, directement ou indirectement. Les proactifs concentrent leurs efforts sur ce cercle : leur énergie est positive, elle a un effet démultiplicateur qui élargit le cercle d’influence.
Les réactifs se concentrent sur le cercle des préoccupations : la faiblesse des autres, les problèmes généraux qui échappent à leur contrôle : leur attitude accusatrice et victimaire génère une énergie négative qui, associée à la négligence de leurs possibilités d’agir, restreint leur cercle d’influence.
Le cercle de préoccupations conjugue le verbe avoir et renferme beaucoup de « si j’avais » un mari ceci, un patron cela, un diplôme, une maison… Il est centré sur l’extérieur.
Le cercle d’influence est rempli de verbes être : je peux être plus patient, plus dynamique, plus sensible… Il est centré sur l’intérieur.
Aborder une erreur de manière proactive consiste à la reconnaître instantanément, à la corriger et à en tirer une leçon. Ne pas le faire l’introduit dans le cercle des préoccupations.
En prenant des engagements, même petits, et en nous y tenant, nous construisons peu à peu notre intégrité qui nous donne le courage et la force de mieux accepter la responsabilité de notre vie. Nous permettons à notre honneur de dominer nos humeurs.

Suggestions
Soyez attentif à votre langage et à celui des autres : noter les expressions réactives.
Imaginez une situation délicate à venir et imaginez-vous en train d’y répondre de façon proactive.
Choisissez un problème irritant, déterminez le premier pas à entreprendre dans le cercle d’influence et faites-le.
Suivez ce problème pendant un mois et observez les changements dans votre cercle d’influence.
NdCC : Méditez cette fameuse prière de la sérénité, attribuée à différents auteurs : « Mon Dieu, donne moi la sérénité d’accepter ce que je ne peux changer, le courage de changer ce que je peux et la sagesse de discerner entre les deux.
II.  Sachez dès le départ où vous voulez allez
Principes de leadership individuel
« Tout ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous forme de destin. » Jung

Le plus efficace et le plus sûr pour savoir où l’on veut aller dans la vie est de s’imaginer au moment de notre mort, et de se demander ce que l’on aimerait comme éloge funèbre par nos proches, amis, collègues…
Cet exercice permet de toucher nos valeurs fondamentales et de découvrir notre véritable conception du succès. Il nous aide à redéfinir les références et les critères selon lesquels tout doit être passé au crible afin que rien dans nos actions quotidiennes ne transgresse nos valeurs d’importance supérieure et que chaque jour contribue à concrétiser la vision que nous avons de notre vie.
Par exemple, pour élever des enfants responsables, on évitera toute intervention qui ébranlerait leur autodiscipline et leur amour-propre.
Nous vivons de façon réactive les scénarios écrits par les autres, les situations et notre histoire : ils naissent de nos points faibles et de notre dépendance à notre entourage. A nous d’écrire nos scénarios et d’être à la fois le créateur et notre première création.

Distinguer Diriger et Gérer
Diriger donne l’orientation, gérer met en œuvre les choix d’orientation. La constructivité – et parfois la survie – n’est pas toujours liée à nos efforts, mais au fait que nous les déployions ou non à bon escient. Une gestion efficace sans une direction proactive n’a aucune chance de succès.

Mon énoncé de mission : ma constitution, mon axe de vie
Je peux changer, je peux vivre de mon imagination et non de ma mémoire. Je peux m’attacher à l’infinité de mon potentiel et non aux limites de mon passé. Je peux devenir mon propre créateur.
Pour cela le meilleur moyen est de rédiger un énoncé de mission personnel, le credo qui exprime ce que nous voulons être et faire dans tous les domaines de notre vie. Il sera plus équilibré et plus facile à suivre s’il est découpé en fonction de nos différents rôles et objectifs.
Un énoncé de mission rédigé selon de justes principes devient les fondations sur lesquelles établir les décisions essentielles de l’existence et la base des décisions quotidiennes face à des situations émotionnantes.
Pour le formuler, nous devons nous placer au centre de notre cercle d’influence, afin que cet énoncé devienne notre axe de vie articulé autour de nos valeurs personnelles. Quoique renferme ce centre, son contenu sera source d’assurance, d’autodétermination, de sagesse et d’énergie : quatre facteurs interdépendants.
Lorsque les responsabilités et la pression augmentent, nous avons tendance à nous tourner vers les scénarios fournis dans notre enfance et à nous appuyer sur un ou plusieurs autres axes : famille, conjoint, argent, travail, plaisir, amitié/inimitié, religion, soi-même… Les quatre dimensions précitées, piliers de notre équilibre, en seront affectées.
L’axe des principes
En centrant notre vie sur de justes principes, nous créons de solides bases sur lesquelles se développeront les quatre facteurs supports de notre vie. Les principes sont des vérités fortes, fondamentales, courantes, des dénominateurs communs à tous. Ils sont fiables contrairement aux personnes et aux objets qui sont sujets à modification. Les principes ne changent pas, mais notre compréhension de ces principes, elle, évolue.

Utiliser les deux hémisphères du cerveau
Gérer avec l’hémisphère gauche, diriger avec l’hémisphère droit
La conscience et l’imagination qui nous permettent de donner une direction à notre vie sont des fonctions de l’hémisphère droit. Il opère sur un mode simultané, holistique, et n’est pas conditionné par le temps. Il s’apparente à l’intuition.
L’hémisphère gauche fonctionne selon un mode de pensée séquentiel, logique : il nous permet de gérer la concrétisation de nos objectifs dans le temps. C’est un bon serviteur mais un mauvais maître. Il s’apparente au mental et à l’intellect.
L’idéal est de développer la coopération entre ces deux parties de notre cerveau : sentir d’abord ce qu’une situation précise requiert de nous – HD – et choisir ensuite les outils adéquats pour l’affronter  - HG.
Les exercices de visualisation créative et de déclaration permettent de mieux exploiter notre hémisphère droit. Une déclaration doit être personnelle, positive, visuelle, émotionnelle et exprimée au présent.
Il ne peut y avoir de véritable investissement sans engagement préalable.
 
Les vertus de l’engagement, selon Goethe

Jusqu’à ce que l’on soit engagé, on toujours la possibilité de faire marche arrière sans que cela ait d’incidence.
Il y a une vérité toute simple, qui s’applique à tout acte d’initiative (et de création), dont l’ignorance détruit d’innombrables idées et de superbes projets : c’est au moment où l’on s’engage définitivement que la providence se met elle aussi en mouvement.
Toutes sortes de choses, qui dans d’autres circonstances ne se seraient pas produites, se produisent alors pour nous aider.
Un flot d’évènements naissent de la décision, mettant en place en notre faveur différents incidents inattendus, des rencontres et une aide matérielle qu’aucun homme n’aurait pu imaginer trouver sur son chemin.
Quoi que vous puissiez faire ou rêviez de faire, commencez !
L’audace a du génie, de la magie et de la puissance en elle.
Commencez dès maintenant !

III.  Donnez la priorité aux priorités
Principes de gestion individuelle
Devenir le disciple de nos plus profondes valeurs et de leur source.
Le développement de notre volonté dans son application quotidienne peut se mesurer par l’intégrité de notre caractère, c’est-à-dire notre capacité à exprimer des engagements envers nous-mêmes et à nous y tenir. C’est notre honneur intérieur.
La meilleure façon de bien penser à la gestion de son temps se résume à s’organiser et agir en fonction de ses priorités.
On compte quatre générations de théories sur la gestion du temps : 1 : les listes, 2 : l’agenda, 3 : la planification selon des priorités (déshumanisée), 4 : la gestion de notre personne plutôt que du temps. La quatrième génération vise à favoriser les relations humaines et à produire des résultats, donc à maintenir l’équilibre P/CP (les œufs d’or et la poule).
Nos activités se classent selon deux critères principaux : leur degré d’importance et d’urgence. Les affaires urgentes sont en général visibles et nous contraignent à agir. S’y atteler fait bonne impression même si la plupart sont d’importance minime. Le caractère d’importance est lié à nos résultats. Il est en rapport avec notre mission, nos valeurs. Sans idée précise de ce qui importe réellement, nous avons tendance à nous laisser distraire par l’urgence.
Les personnes efficaces se concentrent sur le Cadre II du tableau de gestion : elles pensent de manière préventive, maintiennent un équilibre entre production et capacité de production en se concentrant sur les activités importantes, rentables et qui accroissent leurs capacités. Principe de Pareto : 20% des activités produisent 80% des résultats.
Contrairement à ce qu’ils croient les gens ne manquent pas tant de discipline que de priorités. Il leur manque aussi un énoncé de mission pour soutenir leurs efforts. Si l’on est pas axé sur des principes justes, si l’on ne brûle pas intérieurement de répondre oui à certaines priorités, il est pratiquement impossible de renoncer aux activités qui nous font bien voir des autres (Cadre III) ou au plaisir d’une activité futile (Cadre IV).
La flexibilité de l’outil de gestion et la capacité d’adaptation au quotidien permettent de répondre de manière pragmatique aux évènements, aux relations et aux imprévus.
La gestion de notre temps : stratégie du cadre II 

URGENT
NON URGENT

I
M
P
O
R
T
A
N
T
I
ACTIVITES
Crises
Problèmes pressants
Projets soumis à échéance
II
ACTIVITES
Prévention, activités relatives à nos CP
Approfondissement des relations
Recherche d’opportunités nouvelles
Planification, détente

RESULTATS EXCES I
Stress
Epuisement,
Gestion de crises
Course permanente pour résoudre des problèmes
La taille du Cadre I augmente
RESULTATS II
Vision, avenir
Equilibre
Discipline
Contrôle
Peu de crises
Réduction volontaire du Cadre I

N
O
N

I
M
P
O
R
T
A
N
T
III
ACTIVITES
Interruptions, appels téléphoniques quelconques, courriers et rapports, certaines réunions
Diverses questions à régler rapidement
Diverses activités gratifiantes

IV
ACTIVITES
Activités futiles
Courrier
Certains appels téléphoniques gaspille temps
Passe-temps agréables
RESULTATS EXCES III
Concentration court terme
Gestion de crises
Réputation de versatilité
Objectifs et plans semblent futiles
Sentiment de victime impuissante
Relations superficielles ou rompues
Résultat des priorités et attentes des autres
RESULTATS EXCES III ET IV
Irresponsabilité totale
Renvoyé plusieurs fois
Dépendant des autres ou des institutions pour l’essentiel
Les sept habitudes se situent toutes dans le Cadre II, celui de l’anticipation.

Suggestion
Déterminez une activité de type II que vous savez avoir négligée jusqu’à maintenant et qui produirait un réel impact sur votre vie personnelle ou professionnelle. Notez la et engagez vous à l’exercer.

Jean-Claude Bauer