Aimer ce qui est

Le seul Travail...
ici commenté par mes soins, à la suite du programme de l'Ecole de Byron Katie


AIMER CE QUI EST
Le Travail, selon Byron Katie
“J’aime ce qui est, non parce que je suis une chercheuse spirituelle,
mais parce que me quereller avec la réalité me fait mal.”
Byron Katie
L’art d’observer ses pensées et d’être libre
Le Travail est un processus d’investigation intérieure qui révèle nos croyances profondes et les effets de leurs scénarios dans notre vie quotidienne. Il permet d’accéder rapidement aux causes de notre mal-être et de faire émerger spontanément des réponses réparatrices et adaptées. En cela c’est une démarche d’éducation radicale, qui utilise avec raffinement les mécanismes du cerveau et de la conscience.
Le Travail est une méthode d’observation et de mise en question de nos pensées, qui ouvre la porte à nos ressources les plus créatives. Avec cette forme d’investigation, nous dit Katie, « on n’obtient pas ce que l’on veut, on obtient ce que l’on obtient », c’est-à-dire des informations aussi imprévisibles que nécessaires. Car le Travail s’adresse aux personnes qui recherchent la paix et la liberté plus encore que la disparition de leurs problèmes ou de leurs symptômes. Il procède dans le bon ordre : au lieu de déconnecter le voyant rouge, il fait le nécessaire et le voyant s’éteint.
De même, il ne prône ni le lâcher prise ni la pensée positive, il ne prétend pas écarter le mental ou l’ego – cause perdue d’avance – au contraire, il le met à contribution, en tant que réalité incontournable, bien disposée à notre égard, et serviable une fois accueillie et comprise.
Notre relation la plus intime est celle que nous entretenons avec nos pensées : elle détermine tous les détails de notre vie et en particulier notre relation aux autres. Tant que nous ne comprenons pas nos pensées, nous ne sommes en relation ni avec nous-mêmes ni avec les autres. Nous n’aimons ni ne détestons les gens : nous aimons – ou pas – l’histoire que nous nous racontons à leur sujet.
Le Travail nous permet de distinguer nos images intérieures du scénario que nous leur attachons et de nous demander : « est-ce que je crois vraiment ce que je pense » ? Pause utile car le mental est une tête chercheuse, constamment occupée à repérer toutes les situations qui lui permettent de justifier nos pensées, et ajoutant à ses preuves celles de nos amis (les gens qui sont d’accord avec nous) !
Ce mode d’investigation est une médecine préventive lorsqu’on le pratique dès l’émergence d’une pensée ou d’une émotion perturbatrice. Il nous empêche d’enraciner la croyance insensée que quoique ce soit en dehors de nous puisse être responsable de notre état d’esprit.
Au début le Travail s’applique comme une méthode puis, avec la pratique, il devient une seconde nature, ou plutôt notre vraie nature : on constate qu’il se fait automatiquement. Croire nos pensées paraît de plus en plus illusoire et il devient évident que leur investigation spontanée nous ramène à la réalité.

Quelques concepts de base

Renoncer à vos pensées n’est pas en votre pouvoir : ce sont elles qui renoncent à vous quand vous les abordez avec compréhension et sans réserve.
Soit vous restez attaché à vos pensées stressantes, soit vous les investiguez : il n’y a pas d’autre choix. L’addiction ultime est l’addiction à une certitude. Préférez-vous avoir raison ou être libre ?

Faites la différence entre vos affaires et celles des autres : s’en tenir mentalement aux vôtres vous apaisera et sera plus utile aux autres, que vous décidiez de parler ou non, d’agir ou non.
Quand vous vous querellez avec la réalité, vous perdez à coup sûr. Tout arrive pour vous, non à vous.
La réalité est toujours plus douce que le scénario que vous entretenez à son sujet.
Si vous voulez expérimentez la peur, pensez au futur ; si vous voulez expérimenter la honte et la culpabilité, pensez au passé. Soyez simplement présent à ce que vous faites, aussi trivial que cela vous paraisse. C’est ainsi que la vie devient fluide, légère et que se produisent les miracles.
Le Travail peut se faire seul ou avec un facilitateur, professionnel ou non. Pour cela, procurez vous un modèle de feuille de Travail sur le site en français.  Il se pratique en deux étapes codifiées :
1. Rédaction d’une feuille de Travail, intitulée « Jugez votre prochain ».
Coucher le mental sur le papier permet de déjouer ses ruses, c’est indispensable pour toute situation récurrente. Vous pourrez pratiquer mentalement le reste de la journée en observant vos pensées.
Entraînez vous d’abord à critiquer les autres, y compris pour des broutilles : c’est le levier le plus direct et le plus sûr pour débusquer les croyances qui vous font souffrir. Pas de censure : n’essayez pas d’être rationnel, juste et généreux ; autorisez-vous à être la pire version de vous-même. Il se peut que des croyances sous-jacentes émergent, des « preuves » indiquant des convictions implicites plus générales qui pourront faire l’objet d’autres feuilles de Travail : c’est ainsi que l’on atteint la racine des problèmes et que les affaires non réglées se dissolvent d’elles-mêmes…
2. Investigation des jugements émis sur la feuille de Travail, à l’aide de quatre questions et de retournements.
Cette partie du Travail est une méditation. Vous êtes dans l’espace où le mental superficiel et confus rencontre l’esprit profond et aimant….
Pour en savoir plus, lisez « Aimer ce qui est »